Terroirs & Découvertes

Grêle à Montpellier : Le Pic Saint-Loup dévasté

Mercredi 17 août 2016, l’Hérault est apparu sur plusieurs chaînes de télévision. Nous aurions tellement aimé que ce soit pour montrer nos beaux vignobles du Languedoc à l’aube des vendanges, expliquer pourquoi cette récolte pouvait être intéressante …. mais ce mercredi 17 août, le sujet principal était la tempête de grêle qui a fait rage pendant moins de 30 minutes, mais qui a détruit de nombreux vignobles, réduisant à néant la récolte 2016 pour certains de nos collègues vignerons.

Photo France 3 - LR
Photo France 3 – LR

 

Nous attendions l’eau

Il n’a pas plu cet été. Nos vignes ont soif, les raisins sont plus lents à pousser. Les vendanges auront du retard mais malgré tout, nous espérions de belles pluies avant le début de la récolte pour gonfler nos raisins et leur redonner du peps et du jus. Mais dans tous les cas nous n’étions pas inquiets. Même avec un manque d’eau, nous allions avoir un millésime intéressant, différents des autres années mais non moins qualitatif, nous avions même pris de jolies photos de l’avancée de la pousse !

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Blanville n’était pas le seul domaine qui espérait un peu de pluie avant les vendanges, mais personne ne se doutait que la pluie allait s’accompagner de grêlons énormes !

Une tempête de grêle express

La tempête a été très rapide et très localisée. Nous sommes éloignés de Montpellier, 45 minutes de route, et nous n’avons pas reçu la moindre goutte de pluie. Nous étions déçus au début puis nous avons appris la violence de cette tempête. Il a commencé à grêler, les boules de glaces avaient la taille d’une balle de ping pong. Les routes étaient dangereuses, des voitures ont eu leur toit troué, un arbre s’est effondré sur les voies ferrées, et surtout …. une année entière de travail était réduite à néant.

Photo France 3 - LR
Photo France 3 – LR

Le Pic Saint-Loup est l’appellation languedocienne la plus touchée. Environ 60% de leur récolte est détruite. Certains vignerons estiment leurs dégats à 100%. Une année de perdue, certains n’étaient pas assurés. C’est une perte terrible et toutes nos pensées vont vers nos confrères. 

Nous avons eu la chance de ne pas avoir été touchés par la tempête. Nos vignes ont toujours soifs mais au moins elles ont encore leurs feuilles et grappes. Ce qui est arrivé est terrible, et lorsque nous voyons certaines personnes sur les réseaux sociaux se contenter de dire “bien fait, il fallait s’assurer”, nous nous demandons un peu dans quel monde nous vivons …. Nous espérons de tout coeur que des solutions seront proposées à ces vignerons qui vont devoir continuer à faire tourner leur entreprise, souvent familiale, avec une année de récolte perdue, et des dommages sur leurs vignes non négligeables.